Châteauguay et Québec, le 20 janvier 2016 – À la veille de la publication des indices de la Régie du logement, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a livré ce matin des sandwichs aux hausses de loyer abusives au bureau de comté du Ministre responsable de l’habitation Pierre Moreau et aux bureaux du Ministère à Québec. « Dans un contexte où 94% des locataires qui consultent les comités logement reçoivent des avis de hausses qui ignorent totalement les taux d’ajustement de la Régie du logement, nous exigeons du gouvernement provincial la mise en place d’un contrôle obligatoire et universel des loyers » réclame la porte-parole du RCLALQ, Isabelle Monast-Landriault.
Des hausses effrénées qui pressurent les locataires
La compilation annuelle du RCLALQ sur les hausses de loyer révèle que les locataires ont reçu en moyenne des avis d’augmentation de l’ordre de 3,4%. Le RCLALQ considère que les locataires se font escroquer d’en moyenne 189,73$ par année. « Les hausses abusives étranglent les ménages locataires qui doivent sacrifier leurs autres besoins de base pour payer le loyer. En refusant de rendre obligatoire les mesures de contrôle des loyers, le ministre responsable de l’habitation endosse les abus de propriétaires » dénonce Mme Monast-Landriault. Le RCLALQ rappelle que selon Statistiques Canada, près de 480 000 ménages consacrent plus de 30% de leur revenu au loyer et sur ces locataires, près de 230 000 ménages consacrent de plus de 50% de leur revenu au logement.
Soulager les locataires du poids du contrôle des loyers
Le RCLALQ souhaite déboulonner le mythe des propriétaires qui justifient les hausses de loyers par des travaux dans leurs immeubles. Les chiffres du RCLALQ montrent que les ménages habitant des logements où aucune réparation majeure n’a été faite se font flouer d’en moyenne 15,81$ par mois. «La croyance populaire veut que le propriétaire et le locataire négocient de bonne foi l’augmentation, or comment négocier de bonne foi avec un propriétaire qui ne se base sur aucun critère objectif pour légitimer une hausse de loyer? » se questionne la porte-parole.
Le RCLALQ considère que le fardeau du contrôle des loyers ne devrait plus reposer sur les épaules des locataires. « Il serait simple et peu coûteux de permettre à tout le monde de se loger décemment : Il suffit de rendre obligatoires et universels les mécanismes déjà en place, » plaide Mme Monast-Landriault. « Ce qui achoppe, c’est le manque de volonté politique. »
Le RCLALQ continuera de faire valoir ses revendications auprès du gouvernement provincial dans le cadre de sa campagne Assez d’être mal-logé.e.s! Le RCLALQ diffusera un communiqué ce vendredi pour réagir à la sortie des indices de la Régie du logement et sera disponible pour des entrevues.