Montréal, 8 février 2016 – Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) accueille avec inquiétude la nomination de M. Coiteux aux Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et a directement écrit au Premier Ministre pour lui demander une rencontre avec son ministre. « Puisque Pierre Moreau a été le premier ministre responsable de l’habitation à ne pas avoir répondu aux demandes de rencontre du RCLALQ, nous demandons aujourd’hui directement au premier ministre que son gouvernement entende les préoccupations des 1 311 200 ménages locataires du Québec » explique la porte-parole du RCLALQ, Isabelle Monast-Landriault.
Le RCLALQ questionne sérieusement la place qu’occupe le droit au logement dans les décisions prises par le gouvernement de Philippe Couillard depuis le début de son mandat en 2014. « Historiquement, le RCLALQ a pu discuter personnellement avec chacun des ministres responsables de l’habitation des intentions gouvernementales en matière de droit au logement. À moins d’un changement de cap rapide, le message que nous recevons c’est que le gouvernement Couillard n’a aucune considération pour les ménages locataires du Québec » renchérit Mme Monast-Landriault.
Le RCLALQ est d’autant plus préoccupé puisque l’ancien ministre M. Moreau avait répondu publiquement qu’il était ouvert aux demandes des propriétaires d’instaurer un dépôt de garantie. Selon le groupe de défense des droits des locataires, le gouvernement actuel démontre qu’il connaît bien mal les obstacles que connaissent les locataires pour se loger adéquatement. « La fusion du Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et du Ministère de la Sécurité publique est une mauvaise nouvelle : le droit au logement semble être au bas de l’échelle des priorités du gouvernement Couillard, alors que le laxisme de son gouvernement aggrave les conditions de vie de milliers de mal-logés » dénonce la porte-parole.
Le RCLALQ est un groupe national de promotion du droit au logement et est un porte-parole politique pour les locataires, en particulier les ménages les plus démunis. Il regroupe 49 organismes de défense des droits des locataires sur le territoire québécois.