Montréal, le 11 juin 2020 – Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) est soulagé que le gouvernement du Québec annonce enfin son plan d’action en vue du 1er juillet. Il accueille positivement les 1 800 programmes de supplément au loyer d’urgence (PSL-U) annoncés et salue la hausse du plafond du loyer admissible, une mesure nécessaire en raison de l’explosion du prix des loyers un peu partout dans la province. Toutefois, le Regroupement se désole que le plan d’action ne contienne aucune mesure à moyen ou long terme, comme la prolongation du moratoire sur les expulsions de locataires qui prendra fin au mois de juillet, pour contrer la crise du logement.
« Avec la récente reprise des audiences à la Régie du logement, nous craignons une vague d’évictions sans précédent », déplore Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ. « Plusieurs locataires qui étaient en attente d’une audience pour la reprise de leur logement ou pour une tentative d’éviction craignent de ne pas trouver un nouveau toit à temps. Nous demandons à la ministre Andrée Laforest la prolongation de 6 mois du moratoire sur les expulsions de locataires », réclame le porte-parole.
Le Regroupement craint que, suite à l’émission de nombreux jugements d’éviction par le tribunal, plusieurs ménages locataires se retrouvent en recherche de logement en même temps. Avec un taux d’inoccupation à son plus bas en 15 ans et une crise sanitaire qui a causé des pressions supplémentaires sur le marché locatif, il sera très difficile pour ces locataires de trouver un logement abordable et qui correspond à leurs besoins. « Trouver un logement est déjà une entreprise périlleuse. Certains locataires devront se résoudre à louer un logement trop cher pour éviter de se retrouver à la rue. Nous demandons à la ministre de revoir le programme de prêt d’aide au paiement du loyer afin qu’il soit transformé en subvention. Nous lui demandons également à ce que tous les ménages locataires ayant des difficultés de paiement y soient admissibles », demande le porte-parole du RCLALQ.