24 avril 2020 : 8e Journée des locataires

Avant que l’état d’urgence sanitaire ne soit décrété en raison de la COVID-19, le Québec vivait déjà une crise du logement : les taux d’inoccupation des logements locatifs étaient en chute libre dans la plupart des villes; le coût des loyers montait en flèche; les spéculateurs immobiliers multipliaient les stratagèmes pour évincer des locataires et maximiser leurs profits. Les mois à venir s’annonçaient difficiles pour les locataires moins nantis. La pandémie vient exacerber les effets de cette crise. Si aucune mesure politique n’est mise en place dès maintenant, cette crise du logement pourrait même être la pire que le Québec ait connue.
COVID-19 : Des mesures urgentes pour aider les locataires à affronter le 1er avril sont réclamées par le FRAPRU et le RCLALQ

Montréal, 25 mars 2020 – À une semaine du 1er avril, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) unissent leur voix pour réclamer, de manière urgente, des mesures concrètes du gouvernement Legault pour venir en aide aux ménages locataires qui ne seront pas en mesure de payer leur prochain mois de loyer.
COVID-19 : La Régie du logement doit suspendre ses audiences au-delà du 23 mars

Montréal, le 21 mars 2020 – Bien que la majorité des activités de la société sont au ralenti, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) s’inquiète que la Régie du logement n’ait toujours pas annoncé une prolongation de la suspension de ses audiences au-delà du 23 mars prochain. Cette situation est très préoccupante pour les ménages locataires en attente d’une audience. « Alors que plusieurs tribunaux ont reporté leurs audiences pour une durée indéterminée, la Régie du logement fait cavalière seule et crée un stress immense pour plusieurs locataires en ne prévoyant pas la prolongation de la suspension des audiences », dénonce Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ.
COVID-19 : Informations importantes pour les locataires / Important information for tenants

Distanciation sociale, isolement volontaire, perte de revenus… la crise de la COVID-19 entraîne son lot de questions pour les ménages locataires. Nous avons essayé de rassembler les réponses aux principales questions que nous avons reçues dans les derniers jours.
COVID-19 et droits des locataires : qu’en est-il de la visite des logements?

Montréal, le 19 mars 2020 – Alors qu’en temps normal débuterait la période de recherche de logements pour beaucoup de locataires, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) revendique un assouplissement quant au droit d’accès des logements, notamment en ce qui concerne les visites. « Plusieurs locataires âgés, ayant de jeunes enfants ou ayant des problèmes de santé nous contactent pour savoir s’ils peuvent refuser de faire visiter leur logement à de potentiels locataires s’ils craignent pour leur santé ou leur sécurité en raison de la pandémie de la COVID-19. Leurs craintes sont justifiées et nous souhaitons qu’elles soient entendues », mentionne Philippe Girouard, porte-parole du RCLALQ
COVID-19 : Le moratoire sur les évictions doit être étendu

Montréal, le 16 mars 2020 – Tard hier soir, l’intervention de la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, a permis de suspendre les audiences à la Régie du logement menant à l’expulsion des locataires, soit les audiences en non-paiement de loyer, en reprise de logement et celles menant à l’éviction des locataires dans les cas de démolition, d’agrandissement ou de subdivision d’un logement, et ce, jusqu’au 23 mars prochain. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) avait dénoncé plus tôt hier, la position de la Régie de maintenir ces audiences.
La discrimination lors de la recherche de logement, c’est illégal! Des recours existent pour les locataires qui en sont victimes

Au Québec, un propriétaire ne peut vous refuser un logement sur la base de votre âge (y compris celui de vos enfants), votre état civil, votre condition sociale (occupation ou provenance des revenus), sexe, orientation sexuelle, identité ou expression de genre, « race », couleur, origine ethnique ou nationale, langue, religion, handicap, convictions politiques. Si cela vous est déjà arrivé et que vous craignez que cela se reproduise, il serait préférable de vous faire accompagner d’une autre personne lors de la visite d’un logement; elle pourrait éventuellement en témoigner.
Reprise de logement et éviction : Les locataires ont des droits
Encore cette année, la saison des reprises de logement et des évictions pour subdivision, agrandissement et changement d’affectation bat son plein au Québec. Si vous recevez un tel avis de votre propriétaire, sachez que vous avez le droit de vous y opposer et que vous pourriez avoir droit à des indemnités. Mais attention, les démarches pour s’opposer à une reprise de logement ou à une éviction sont différentes.
Légaliser le dépôt de garantie serait une grave erreur

Lors de l’étude article par article du projet de loi 16 par la Commission de l’aménagement du territoire, Lise Thériault, députée du Parti libéral du Québec, a commis l’odieux de proposer un amendement qui aurait eu comme conséquence de légaliser le dépôt de garantie au Québec lors de la location d’un logement.
Bien que l’amendement ait finalement été rejeté par la Commission, la ministre caquiste des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, refuse de fermer la porte et étudie sérieusement la possibilité de la légalisation du dépôt de garantie.
L’hypocrisie des propriétaires immobiliers

Dans un récent article publié dans La Presse+, Pierre-Yves McSween laisse entendre que les principaux responsables de l’état lamentable du parc de logements locatifs du Québec seraient certaines institutions, dont la Régie du logement, qui alourdiraient le fardeau des rénovations pour les propriétaires et les empêcheraient de rentabiliser leurs investissements.