Montréal, 16 octobre 2013 – Dans le cadre des élections municipales, une cinquantaine de locataires membres du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) se sont rendu-e-s aujourd’hui à l’Hôtel de ville de Montréal afin de revendiquer des engagements auprès des candidat-e-s à la mairie. Les locataires ont effectué une livraison d’objets encombrants pour souligner l’importance de mettre de l’avant les droits des ménages locataires dans les enjeux de la campagne électorale municipale tel que vivre dans un logement sécuritaire et pouvoir rester dans son logement aussi longtemps que souhaité.
«Des locataires subissent fréquemment des reprises de logement, des évictions ou reçoivent des avis leur disant que leur immeuble va être transformé en condos. Ces pratiques menacent le droit au logement des ménages locataires.» affirme Anne Thibault, porte-parole du RCLALQ. Malgré un moratoire à Montréal sur la conversion en copropriétés divises, il y a des centaines de dérogations qui sont accordées chaque année par les arrondissements de Montréal. Et c’est sans parler des conversions en copropriétés indivises qui échappent complètement à toute règlementation. C’est pourquoi le RCLALQ s’oppose à la transformation de logements locatifs en copropriété divise ou en copropriété indivise dans les situations autres que des personnes unies par le mariage ou conjoints de fait ou lorsqu’il s’agit d’une succession.
De même, malgré le Règlement sur la salubrité, l’entretien et la sécurité des logements, des milliers de locataires vivent dans des conditions de logement inhumaines. Selon les résultats d’une récente étude (2011) de la Direction de la santé publique sur la santé respiratoire des enfants montréalais, 36 % des logements où vivent des enfants de 6 à 12 ans présenteraient des facteurs d’humidité excessive ou de moisissures, 6 % des logements auraient des souris ou des rats et 4,5 % seraient aux prises avec des blattes (coquerelles). Ces chiffres ont de quoi inquiéter et rejoignent les constats des groupes logement. «Des locataires nous contactent chaque jour pour dénoncer la présence dans leur logement de coquerelles, punaises de lit, moisissure, etc. Et ces locataires ont des enfants, des enfants qui développent des problèmes de santé à cause de ça!» dénonce Anne Thibault. Il est temps que ça change! «Les ménages locataires ont le droit de vivre dans des conditions décentes. Il faut que les canditat-e-s comprennent que si elles et ils ne s’engagent pas, on va revenir et on ne les lâchera pas!» ajoute-elle.