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Logements insalubres : Le maire Coderre doit en faire plus et le ministre Coiteux doit faire sa part

Montréal, le 9 février 2017. « À la lumière des récents reportages sur les logements insalubres à Montréal, M. Denis Coderre  doit intervenir rapidement pour régler les problèmes de taudis dans la métropole. La Ville de Montréal doit cesser de se cacher la tête dans le sable et doit, une fois pour toutes, appliquer sa réglementation sur la salubrité de manière prompte, soutenue et rigoureuse, notamment en appliquant des mesures coercitives envers les propriétaires délinquants » affirme Maxime Roy-Allard, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Malheureusement, M. Coderre semble plus préoccupé par les festivités du 375e de Montréal alors qu’au même moment, dans les immeubles de sa ville, des centaines de ménages locataires vivent dans des conditions totalement inacceptables.

Les cas qui nous ont été rapportés dernièrement dans les médias ne sont pas isolés. Ces situations sont rencontrées par les intervenantEs des divers comités logement montréalais qui, quotidiennement, voient le parc de logement se dégrader à une allure fulgurante en raison de la négligence des autorités municipales.

Parmi les cas médiatisés récemment, mentionnons notamment l’immeuble dans un état d’insalubrité extrême dans Côte-des-Neiges alors que la Ville avait clos le dossier après 3 ans d’inspections, concluant que tous les problèmes avaient été réglés, mais aussi les nombreux cas d’insalubrité  recensés par le comité logement d’Ahuntsic-Cartierville dans un récent rapport.

« Messieurs Denis Coderre et  Rusell Copeman tentent de trouver de faux coupables en pointant la responsabilité individuelle des inspecteurs ou le manque de pouvoirs de la Ville pour justifier leur inaction dans la lutte contre l’insalubrité des logements alors qu’ils savent pertinemment que ce qui fait défaut est une véritable volonté politique d’appliquer la règlementation en vigueur », soutient Annie Lapalme de l’ŒIL de Côte-des-Neiges.

Le RCLALQ demande également que Montréal mette en place un programme d’inspections préventives, mais aussi que les inspecteurs-rices soient mieux forméEs et reçoivent les outils adéquats pour identifier la moisissure ainsi que les infiltrations d’eau. Si les municipalités sont des acteurs clés dans la lutte à l’insalubrité, l’intervention du gouvernement provincial est elle aussi indispensable pour amener la Régie du logement à punir ces propriétaires délinquants.

« Le ministre responsable de l’Habitation, Martin Coiteux, doit accorder le pouvoir aux municipalités de saisir les immeubles des propriétaires délinquants. Il pourrait aussi doter l’ensemble des villes québécoises d’un code du logement, que seule une poignée de municipalités détiennent à l’heure actuelle au Québec », se désole M. Roy-Allard.

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