Montréal, le 28 septembre 2017 – Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) est préoccupé de la toute récente nomination de Me Patrick Simard au poste de président de la Régie du logement. Le RCLALQ a plusieurs raisons de croire que Me Simard ne possède pas la neutralité nécessaire pour occuper de telles fonctions.
Le RCLALQ sera plus que jamais vigilant sur l’avenir du tribunal. « On se souviendra que l’année dernière, la Régie du logement avait cédé au lobby des propriétaires en refusant de publier les indices de hausses de loyer. Heureusement, une forte mobilisation de nos membres et de nos alliés a permis de justesse leur retour, mais que se passera-t-il cette année ? », s’inquiète Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ.
Par le passé, Me Simard ne s’est pas caché de ses liens avec la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). En 2005, lors des débats entourant la modification d’un article du Code civil afin de permettre la résiliation du bail pour les locataires victimes de violence conjugale, Me Simard agissait à titre de membre et de procureur de la CORPIQ. L’année suivante, le cabinet Joli-Cœur, Lacasse, Geoffrion, Jetté et St-Pierre dont Me Simard était membre, représentait la CORPIQ dans une requête pour tenter d’empêcher la publication des indices de hausses de loyer par la Régie du logement, soit le principal outil permettant aux locataires d’évaluer si la hausse de loyer demandée par le propriétaire est abusive ou non.
Le RCLALQ appelle les organismes en défense des droits des locataires ainsi que l’ensemble des locataires à demeurer vigilants suite à cette nomination. Déjà mis à mal au sein de ce tribunal, les droits des locataires risquent encore de se subjuguer à ceux des propriétaires.
Le RCLALQ demandera à rencontrer le nouveau président de la Régie pour lui présenter ses inquiétudes dans les plus brefs délais.