Montréal, le 8 octobre 2019. Alors que la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest ainsi que la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, inauguraient un peu plus tôt aujourd’hui un nouveau service d’accompagnement et des guides d’information pour les locataires aînéEs en résidence privée, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) aimerait rappeler que des mesures plus coercitives sont nécessaires pour protéger les droits des locataires aînéEs. « Pour réellement protéger les droits des locataires aînéEs en résidence privée contre les hausses abusives, la ministre Laforest doit instaurer un contrôle obligatoire des loyers. Ainsi, le fardeau de la négociation et du refus de la hausse de loyer ne reposerait plus sur les épaules des locataires », clame Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ.
Les mesures dévoilées aujourd’hui viennent uniquement mettre un baume sur les problématiques soulevées en 2016 par le Protecteur du citoyen, mais ne règlent pas la question en profondeur. Refuser une hausse de loyer peut être un exercice fastidieux pour unE locataire aînéE qui ne souhaite pas confronter son propriétaire de peur de subir des représailles, notamment quant à la qualité des services qui lui sont dispensés. Un contrôle obligatoire des loyers, renverrait le fardeau sur les épaules des propriétaires qui devraient s’adresser au tribunal pour réclamer une hausse de loyer supérieure au taux établi.
Qui plus est, le RCLALQ souhaite rappeler que les comités logement, situés un peu partout au Québec, disposent déjà d’une expertise pour aider et accompagner les locataires aînéEs avant et après la signature d’un bail. Depuis plus de 40 ans, le RCLALQ et ses membres travaillent à défendre les droits des locataires et ils aident également les locataires aînéEs en RPA, mais faute d’un financement adéquat, ils ne peuvent pas offrir des services partout à travers la province. « Nous questionnons le fait que les ministres Blais et Laforest attribuent un financement aussi important aux Centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP) qui n’ont pas l’habitude de s’occuper des litiges relatifs aux baux alors qu’il s’agit du pain quotidien des comités logement. Nous tenons à souligner que les membres du RCLALQ sont présents pour venir en aide aux locataires aînéEs » rappelle la porte-parole.