Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) prend la rue à quelques jours du 1er juillet pour réclamer au gouvernement Legault l’instauration d’un véritable contrôle des loyers. Alors que la crise du logement bat son plein partout au Québec et que les locataires subissent évictions, discrimination et augmentations abusives de loyer, il est impératif que le gouvernement du Québec adopte des mesures structurantes pour protéger le droit au logement. Le récent plan d’action dévoilé par la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, propose uniquement des solutions palliatives qui ne permettent pas de freiner les cycles de crise du logement qui menacent les ménages locataires année après année.
« Les loyers explosent, les évictions de locataires se multiplient, la situation est devenue incontrôlable! Il faut que le gouvernement Legault cesse de nier la crise du logement, agisse pour protéger les droits des locataires et garantisse l’accès au logement pour tous et toutes. Il doit instaurer sans plus tarder des mesures de contrôle obligatoire des loyers. C’est la seule solution pour éviter qu’à chaque année, des locataires se retrouvent sans toit sur la tête », selon le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) révélait plus tôt cette année que le prix des loyers avait augmenté de 6% en 2020 au Québec, soit bien au-delà de l’inflation et du taux suggéré par le Tribunal administratif du logement. « Le prix des logements remis sur le marché est hors de portée pour une grande partie des locataires. Payer 1000$ pour un 3 et demi, ou 1500$ pour un 4 et demi, ce n’est pas possible pour bon nombre de locataires. Ces prix sont inaccessibles et vont forcer les ménages moins nantis à s’endetter ou à couper dans les autres besoins essentiels », clame le porte-parole.
Le RCLALQ dénonce depuis longtemps l’inefficacité des mécanismes actuels prévus dans la loi pour encadrer les hausses de loyer puisque c’est sur les épaules des locataires que repose essentiellement le fardeau du refus. Soit par méconnaissance de leurs droits ou par peur de représailles, trop peu de locataires s’opposent à une hausse de loyer. En l’absence d’un registre des loyers, il est très difficile de contester une hausse abusive imposée lors d’un changement de locataires. Pour mettre fin à la crise du logement et pour que cessent les évictions, le harcèlement, l’intimidation et la discrimination vécue par les locataires, le RCLALQ demande au gouvernement du Québec, la mise en place des mesures suivantes :
- L’utilisation obligatoire des taux moyens de variation de loyer publiés annuellement par le Tribunal administratif du logement
- La mise en place d’un registre des loyers
Pour de plus amples informations sur nos demandes, consultez notre campagne « Les loyers explosent, un contrôle s’impose! ».