Par Louis Gaudreau, Manuel Johnson
Étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomique (IRIS). La frénésie immobilière qui a gagné plusieurs villes canadiennes au cours des dernières décennies est devenue une source de préoccupation importante. Elle fait maintenant l’objet d’une surveillance attentive en raison des conséquences que l’éclatement d’une bulle spéculative pourrait avoir sur l’économie du Canada. On s’attarde surtout aux moyens à mettre en œuvre pour éviter qu’une telle situation ne se produise : resserrement des conditions d’accès au prêt hypothécaire, relèvement progressif des taux d’intérêt, taxes sur les investissements étrangers. Mais cela tend à occulter le fait que l’activité immobilière génère déjà un lot de problèmes, même en l’absence d’une crise économique. Cette activité crée une pression sur les prix et sur le parc résidentiel qui accentue les difficultés d’accès à un logement à prix raisonnable ainsi qu’à certains quartiers urbains désormais très convoités.