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Le RCLALQ demande à Applebaum de resserrer la vis à la SHDM

Montréal, le 29 janvier 2013.  Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) somme le maire de Montréal, monsieur Applebaum de remettre à l’ordre la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM).  En effet, de plus en plus de locataires de la SHDM se plaignent de hausses de loyer salées qui dépassent largement les taux d’ajustement de la Régie du logement.  Devant l’ampleur que prennent ces pratiques, le RCLALQ croit qu’il est temps de donner un coup de barre : « Nous demandons au maire d’intervenir afin que la SHDM applique un contrôle rigoureux des loyers.  Un parc de logements à faibles coûts pour les ménages les plus modestes est une nécessité » affirme France Emond, porte-parole du RCLALQ. Selon le RCLALQ, les loyers de la métropole auraient augmenté de 29% dans la dernière décennie, une hausse de 159$ par mois.

Les problèmes vécus par les locataires de la SHDM

Le Comité logement du Plateau Mont-Royal est en contact avec les locataires du Rigaud, un immeuble de la SHDM comprenant 314 logements et dont la moyenne d’âge des locataires est d’environ 80 ans. Trente de ces locataires ont décidé de refuser leur augmentation de loyer. Lors de l’audience à la Régie, ils ont découvert que la SHDM omet de déclarer les revenus de ses locaux commerciaux, ne retire pas les montants de TPS de ses factures alors qu’elle ne les paie pas, pire soumet des factures pour des travaux faits dans un autre immeuble. Les locataires du Rigaud ne sont pas les seuls à se plaindre. Des locataires de Parc Extension, de Rosemont et de l’Est de l’Île rapportent des problèmes similaires.  Plus récemment, des locataires du Lambert-Closse situé dans Ville-Marie, sont venus grossir les rangs des locataires lésés.  Le RCLALQ demande donc  à la SHDM d’adopter une conduite exemplaire en matière de contrôle des loyers.  « Seuls les locataires qui se plaignent auront gain de cause » déplore Paule Lespérance, organisatrice communautaire au Comité logement du Plateau Mont-Royal, « alors que des centaines d’autres ménages subiront ces hausses abusives » ajoute-t-elle.


Le loyer abordable : un mythe

Le RCLALQ déplore que la SHDM cherche à rentabiliser son parc locatif sur le dos des ménages les plus démunis. En effet, les responsables de la Ville ont  toujours balayé de la main les demandes des locataires arguant que le prix des logements de la SHDM était en deçà du loyer moyen. « Quand la Ville soutient que des logements d’une chambre à coucher à 793$/mois constituent des loyers abordables sous prétexte que dans le même secteur de tels logements sur le marché privé sont plus chers, il y a dérive » plaide madame Lespérance.  « Avec une telle philosophie, la Ville de Montréal accentue la disparition d’un parc locatif à faibles coûts » renchérit madame Emond.

Un registre des loyers pour freiner les hausses abusives

De plus, le RCLALQ reproche à la SHDM de gonfler le prix des loyers lors de la location d’un logement.  En effet, la SHDM omet d’inscrire sur le bail des nouveaux locataires le loyer le plus bas payé dans les douze derniers mois. Certains locataires ont découvert, après coup, avoir été victime de hausses de loyers de 100$ par mois, voire plus. « Non seulement, cette société para municipale se comporte-t-elle en mauvais propriétaire, s’indigne madame Émond, mais en plus elle déroge de son mandat d’offrir des logements abordables.» Le RCLALQ presse donc le maire d’intervenir immédiatement avant les prochaines hausses de loyer. 

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