Québec, le 24 avril 2015 – À l’occasion de la Journée des locataires, des centaines de militant.e.s issu.e.s de plusieurs régions du Québec ont répondu à l’appel du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Rassemblés devant le Parlement, les locataires ont rappelé au ministre responsable de l’habitation, Pierre Moreau, que le laxisme de son gouvernement fait de plus en plus de mal-logé.e.s. La manifestation a fait un arrêt devant la Régie du logement pour exiger de cette institution qu’elle assure le droit fondamental à un logement sain, bon marché, accessible et sécuritaire pour l’ensemble des locataires.
Assez d’être mal-logé.e.s!
Selon le RCLALQ, les enjeux de logement sont de plus en plus préoccupants. « Le vieillissement du parc locatif crée des problématiques de salubrité et de sécurité, les prix des loyers augmentent beaucoup plus vite que les revenus des locataires et la frénésie des conversions de logements en copropriétés ne ralentit pas » explique Isabelle Monast-Landriault, porte-parole du RCLALQ.
Le RCLALQ constate que ce sont surtout les ménages les plus vulnérables, victimes de discrimination et de la cherté des loyers, qui se trouvent contraints de louer des logements en mauvaise condition. « La règlementation actuelle est clairement désuète : des milliers de locataires vivent avec des problèmes d’insalubrité et sont étranglé.e.s par les augmentations de loyers années après années » explique Mme Monast-Landriault. La porte-parole rappelle que les loyers ont augmenté en moyenne de 44 % au Québec entre 2000 et 2014.
« Pourtant, depuis que M. Moreau est au pouvoir, il n’a pas voulu discuter avec nous des possibilités de concrétiser les revendications que portent les locataires depuis des années » se désole la porte-parole.
Des solutions concrètes et reconnues
Selon le RCLALQ, M. Moreau a le devoir de permettre aux locataires de trouver justice face aux abus des propriétaires. « Des mesures comme l’instauration d’un contrôle universel et obligatoire des loyers, l’adoption d’un code du logement provincial, l’encadrement de la recherche de logement, des mesures de protection du parc locatif et une meilleure accessibilité à la Régie du logement permettraient aux locataires de se loger dans le respect de la dignité humaine» déclare la porte-parole.
Le RCLALQ a fait circuler cette année la déclaration Assez d’être mal-logé.e.s! qui a été signée par 250 organismes à travers le Québec. « Moreau ne peut pas ignorer ce fort consensus : il doit agir dès maintenant pour répondre aux besoins criants des 1 267 945 ménages locataires du Québec.» Parce que les femmes sont particulièrement touchées par les problématiques de logement, la manifestation du RCLALQ s’est terminée au rassemblement de Québec du 24 heures d’actions féministes, devant le Ministère de l’emploi et de la solidarité sociale.