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Déménagements et COVID-19 : Le gouvernement doit clarifier les consignes

Montréal, le 21 avril 2020 – Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) est très préoccupé des conséquences financières qu’encourent les locataires et leurs proches qui devront déménager au cours des prochaines semaines. En raison du flou du décret gouvernemental limitant les rassemblements intérieurs et extérieurs, les locataires qui n’ont d’autres choix que de déménager avec l’aide de proches risquent des amendes salées. Le gouvernement de François Legault doit immédiatement assouplir les règles pour permettre les rassemblements liés aux déménagements.

Dans les publications du gouvernement du Québec, l’ambiguïté concernant les déménagements demeure. Sauf quelques exceptions, les rassemblements intérieurs et extérieurs sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Mais sur une page de questions et réponses du gouvernement au sujet de rassemblements et d’activités, on peut y lire que « si vous ne pouvez faire appel à des déménageurs et que vous devez absolument recevoir de l’aide pour votre déménagement, il est possible de faire appel à des proches en s’assurant de respecter certains critères ». Parmi ces critères, limiter le nombre de personnes présentes et la durée de leur présence ainsi que de toujours garder, dans la mesure du possible, une distance de deux mètres entre chaque personne. Le flou de ces critères les rend non seulement difficilement applicables, mais laisse une trop grande marge de manœuvre aux corps de police.

« Les interdictions de rassemblement rendent la situation des déménagements intenable. Soit les locataires doivent débourser plusieurs centaines de dollars avec une compagnie de déménagement, ce qui est tout simplement impossible pour une grande partie des ménages, soit les locataires et leurs proches se mettent à risque d’amendes de plus de 1500$. Le gouvernement doit modifier son décret en ajoutant une exception explicite pour les déménagements et ainsi éviter d’importants stress financiers aux locataires », réclame le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.

Pour le RCLALQ, ce flou dans les directives gouvernementales est inquiétant. « Il reviendra aux différents corps policiers d’interpréter chaque déménagement, ce qui pourrait mener à des débordements. Le gouvernement doit éliminer toute zone grise en modifiant le décret gouvernemental pour permettre explicitement les déménagements. Le gouvernement doit envoyer un message clair aux policières et policiers du Québec », selon M. Roy-Allard.

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